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Interview spéciale de Gervais Vianney Ngongang, PDG de BIG Dreams Entertainment

S'il ne l'avait pas prévu, si son parcours académique ne l'y prédestinait pas, Gervais Vianney Ngongang est aujourd'hui le PDG de BIG Dreams Entrertainment, un label de musique très populaire au Cameroun.

Yvan Styve Guintang Ngoué
🕓 Modifié le
Interview spéciale de Gervais Vianney Ngongang, PDG de BIG Dreams Entertainment
Résumé de l'article

👉🏿 Biographie de Gervais Vianney Ngongang

👉🏿 Les différentes étapes de son entrée dans le monde du showbiz et des affaires

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Né le 6 novembre 1989 à Yaoundé, il y effectue ses études primaires et secondaires. Jeune garçon plutôt réservé, il obtient, en 2007, un baccalauréat scientifique au Collège La Retraite. Mais vers la fin de son parcours secondaire, il fait partie d’un groupe de danse et se découvre une passion pour cet art.

Enfant de bonne famille, Gervais Ngongang ne se fie pas à cette réalité seule. Travailleur et soucieux de faire la fierté de ses parents, il compétit pour intégrer deux grandes écoles. Jeunot à la tête bien faite, il réussit alors au Concours d’entrée à l’Université Catholique d’Afrique Centrale et au Concours d’entrée à l’Université Polytechnique de Montréal, cet établissement de renom qui a aussi formé David Yap, cet entrepreneur au septuple business.

Gervais Vianney Ngongang entame donc un nouveau chapitre de sa vie et s’en va poursuivre ses études supérieures à Montréal au Canada, en janvier 2008. En parallèle avec ses études, le jeune garçon flirte avec d’autres secteurs d’activité, notamment le milieu du divertissement. Il organise et fait la promotion d’événements populaires. Après environ quatre années d’études à l’Université Polytechnique de Montréal, il interrompt son cycle d’ingénierie génie électrique et rentre au Cameroun. La réalité le rattrape et il se prend rapidement conscience qu’il lui manque une chose importante : la passion. Nous sommes en 2011.

De retour au Cameroun, Gervais Ngongang présente à nouveau le Concours d’entrée à l’Université Catholique d’Afrique Centrale. S’il est pressenti pour la filière d’économie de gestion, celui-ci insiste pour intégrer la filière marketing, Communication et Vente. Il obtient rapidement sa licence en trois ans avant de s’envoler pour Lille en France, où il poursuit un master en la matière. Aujourd’hui, devenu PDG de Big Dreams Entertainment et co-fondateur de Ink City Douala, nous sommes allés à sa rencontre pour découvrir le secret de sa réussite. Écoutez-le…

On entend souvent dire que les beaux-gosses de riches sont pour la plupart vicieux au collège. Comment tu as vécu tes années de collégien ?

Je ne vais pas me qualifier de gosse de riche. Je n’ai certes manqué de rien lorsque j’étais jeune, mais j’ai reçu une éducation assez humble. Mes camarades du collège peuvent même en témoigner. S’ils avaient par exemple avec 500 francs d’argent de poche, moi, j’en avais 200.

Aussi, j’étais assez timide comme garçon, je manquais de confiance et d’assurance. Mon seul refuge, c’étaient mes notes. À l’école, je renvoyais davantage une image de « geek » qu’autre chose. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’aujourd’hui, certains peuvent être étonnés en me voyant dans le milieu du divertissement. Vous pouvez vous imaginer que je fais partie des gamins qui faisaient la concurrence pour avoir les meilleures notes à l’école ?

C’est vrai que je jouais aussi au football, mais ce sport n’avait pas encore le prestige qu’il a aujourd’hui. À l’époque, on voyait les joueurs de football au collège comme des mecs sales qui trimbalement un ballon dans la boue ou dans la poussière. Ça n’avait rien à voir avec ce que c’est devenu désormais grâce aux joueurs comme Samuel Eto’o et autres. 

Le fait de jouer au football n’a-t-il pas participé à briser ou à diminuer ta timidité ?

C’est vrai qu’au football, dans mes classes, j’étais classé parmi les leaders. Mais comme je l’ai dit plus haut, ce n’était pas glamour ou sexy comme ça l’est aujourd’hui. Par conséquent, lorsqu’on sortait de ce cadre, je rentrais dans ma bulle de « geek ».

Et pour puisque tu parlais tout-à-l’heure de beau gosse, au collège, je n’étais pas beau gosse du tout, du moins je ne figurais pas dans le classement des beaux gosses de l’école. Je ne me mettais pas en valeur physiquement comme mentalement. Et le fait que je manquais d’assurance y était aussi pour beaucoup. Je n’étais pas dans les tendances ou dans la frime. Et même aujourd’hui où j’ai pas mal gagné en assurance, je n’arrive pas à frimer. Sur ce coup, j’aime être simple.

Et je pense aussi que cette simplicité dans le relationnel est un atout dans mon domaine d’activité. Souvent, il arrive que j’essaie de me donner du charisme et de l’allure, mais je ne tiens pas deux secondes 😂 Ce n’est vraiment pas dans ma nature.

Après l’obtention de ton baccalauréat, tu es allé au Canada. Quelque temps après, tu es revenu fréquenter à l’UCAC au Cameroun. Qu’est-ce qui est à l’origine de ce choix ?

En réalité, à Montréal, à cette époque, je me sentais perdu. Je passais mes classes, bien évidemment, mais je me sentais perdu, j’avais l’impression de naviguer à vue, sans projet de carrière bien construit. Du coup, il fallait que je rentre.

Et lorsque je rentre, je ne m’apitoie pas. Au contraire, je rebondis très vite et je tente une nouvelle fois ma chance avec l’Université Catholique d’Afrique Centrale. Et lorsque j’intègre la ‘Catho‘, je n’ai qu’une seule idée en tête, faire du markéting et ouvrir une agence de marketing et de communication plus tard. Heureusement ou malheureusement, je suis une fois de plus détourné.

Comment tes parents, à leur niveau, gèrent-ils toutes ces phases de changement ?

J’ai eu la chance d’avoir des parents hyper compréhensifs. Les avis peuvent diverger, mais lorsqu’on discute, ça ne part jamais en vrille puisque mes parents sont assez ouverts. Et ma grâce, c’est qu’ils m’ont toujours compris en fin de compte.

Mon papa est ingénieur de génie civil. Et c’est lui qui m’a orienté vers le métier d’ingénieur. Du coup, lorsque je rentre au Cameroun, il me demande de présenter le concours d’entrée à Polytechnique de Yaoundé. Je lui ai dit non, puisque j’avais déjà présenté et réussi au concours de l’UCAC. En fait, étant de la vieille école, ne voyaient pas le marketing comme une filière ayant du sens. Mais a fini par comprendre.

Qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer dans le showbiz, alors que tu avais en projet de mettre sur pied une agence de marketing ?

En fait, j’ai été détourné de mon but, comme je l’ai mentionné plus haut.
Avec un ami à moi, j’ai monté une marque de vêtement. On va dire que je l’accompagnais dans tout ce qui était communication et marketing, l’occasion pour moi de mettre en pratique tout ce que j’avais appris. Nous étions donc trois. Lui, le promoteur, avait sa marque, son rêve, et nous l’avons accompagné dans le lancement de la marque JASAÏD.

Mon travail en fait était de faire connaître la marque. Et comme j’avais des connaissances et amis dans le monde du divertissement, je n’hésitais pas à entrer dans le milieu pour faire porter la marque au max. Je faisais des placements de produits un peu partout, dans des clips et autres. Et je dois vous avouer, c’est en faisant la promotion de JASAÏD que je rencontre celui qui sera mon premier artiste en production, Locko.

Et c’est alors en me frottant à ce milieu que j’ai été détourné de but d’ouvrir une agence de marketing et de communication. À la place, j’ai plutôt ouvert un label de musique.

Comment tes proches, notamment tes parents et tes frères, ont-ils accueilli la nouvelle ? Quelle a été leur réaction ?

En 2014, tu parles de musique urbaine à tes parents. La seule référence qu’ils ont, c’est « hein père« . Et même jusque-là, ils ne savent pas vraiment ce que c’est. Du coup, je ne leur en ai même pas parlé. 

En 2015, tu crées ta maison de production, Big Dreams Entertainement. Est-ce que tu peux nous raconter dans quelles circonstances tu as créé et implémenté ce projet ?

J’ai commencé avec Locko, que j’ai rencontré en 2013. À ce moment, j’étais très actif dans l’association culturelle de l’UCAC. Je fais d’une pierre deux coups. En même temps, je voudrais qu’il porte la marque JASAÏD et qu’il preste lors des événements de l’UCAC. Je le faisais naturellement, je le présentais de gauche à droite, et progressivement, il s’est mis à m’appeler « Manager ». Et c’est comme ça qu’avant de quitter le Cameroun, je deviens d’abord son manager parce qu’à l’époque on n’avait pas de producteur.

C’est même après mon départ que notre projet sort un featuring avec Numérica, Perfect Girl, en septembre 2014. À ce moment, je cherche un producteur. J’étais donc déjà en France et je recontacte un ami à moi avec qui j’avais fait connaissance à Montréal et qui aimait bien la musique et le divertissement. Lui, il avait sa propre marque de vêtement qu’il faisait porter à de grandes célébrités comme Davido et Wizkid. Il était déjà à un échelon plus élevé.

Je lui fais écouter les démos de Locko, je lui propose également de lui faire porter sa marque, pendant qu’il finance le projet. Un deux en un, en quelque sorte. Et c’est à ce moment qu’il me demande pourquoi moi-même, je ne le produis pas. Et moi de lui répondre que je n’ai pas assez de financement pour le faire. Il me propose ainsi de créer le label avec moi, puisque j’ai pas mal d’aisance de motion dans le milieu. En janvier 2015, Big Dreams voit officiellement le jour.

J’étais au Cameroun tous les trois mois pour créer des partenariats. La naissance de Big Dreams Entertainment donne aussi naissance à notre premier projet, Margo. Ensuite, nous avons signé Tenor, mais en management et communication puisqu’il avait déjà un label qui le produisait. Nous avons de ce fait lancé Do le dab. Ensuite, en 2016, on a signé Krys M. et Ko-C en début 2017. Ko-C, lui, a rapidement pris de l’envol avec Bolo c ‘est Bolo. Mais malheureusement, la collaboration a dû prendre fin en début 2018 avec Krys M. Plus tard, je signe Sojip

Quelles ont été les difficultés auxquelles tu as fait face quand tu bâtissais Big Dreams Entertainment ?

La première difficulté a été d’ordre financier parce qu’il faut de l’argent. Mais ce n’est pas le plus gros problème. Certains dépensent le double, voire le triple de ce que nous avons dépensé, mais sans avoir le même résultat.

Disons qu’on a rencontré un écosystème qu’il fallait comprendre, où les jeunes ont du mal à s’exprimer puisque la musique urbaine, à ce moment-là, n’intéresse pas beaucoup de personnes. Donc le plus compliqué à ce moment, c’est de convaincre les consommateurs de la qualité de ce qu’on leur propose.

Aussi, il fallait prendre le soin de choisir les collaborateurs avec lesquels on travaillait. Il y en a à qui j’ai donné de l’argent pour un certain travail, et qui ne me l’ont pas produit. Bien heureusement, j’étais au Cameroun tous les trois mois. Si j’y étais une fois par an comme certains, je n’imagine même pas ce qui aurait pu se passer.

Puisqu’à cette époque, l’industrie n’était pas vraiment développée, j’avais l’impression d’être uniquement au service de l’artiste parce que l’artiste grandit, mais le label ne grandit pas. Pourquoi je le dis ? Lorsqu’un label produit un artiste et que ce dernier prend de l’ampleur, si on faisait des clip à 10 millions, on veut monter à 20 pour les autres clips, parce qu’il a évolué et se trouve maintenant à un autre niveau. Du coup, lorsque l’argent entre et qu’après répartition, ce qui reste dans les caisses ne permet pas de réaliser plus gros, c’est une difficulté.

Je le dis souvent en rigolant, mais si j’étais au Nigéria, je serais un Don Jazzy. Quelqu’un qui a travaillé juste avec Locko, Ko-C, Tenor et Krys M, au Nigéria, il est milliardaire. Ce qui n’est pas forcément la même chose au Cameroun.

Ne penses-tu pas qu’au Nigéria, un tel succès serait avantagé par l’ampleur du marché qui est beaucoup plus grand que celui du Cameroun, ou même à la langue qui favorise l’exploitation de leur musique au-delà des frontières nigérianes ?

Est-ce que les Camerounais qui chantent des chansons américaines ou nigérianes comprennent forcément les paroles ? La réponse est non. Burna Boy est chanté dans le monde entier et j’ai vu pas mal de remarque sur internet de personnes qui disaient ne pas comprendre ce qu’il dit, mais aimer les chansons. Du coup, je ne pense pas que la langue soit une réelle barrière. Richard Bona a rempli des stades en chantant en langue Douala

Comment tu expliques alors cette différence entre les deux sphères, camerounaise et nigériane ?

Les Nigérians ont juste une avance sur le plan de l’industrie. Chez eux, on investit dans le divertissement, on investit dans la culture. Tu peux aller te placer devant une entreprise qui te sollicite et fixer, sans trembler, le montant de la valeur de ton artiste. Mais au Cameroun, l’étiquette « artiste local » enlève déjà beaucoup de zéros dans le contrat.

C’est clair que sur le plan artistique, nous avons encore des progrès à faire. Même au Nigéria et partout ailleurs, ça bouge. La musique d’il y a 10 ans n’a rien à voir avec celle d’aujourd’hui. Je dois reconnaître aussi que les conditions contractuelles évoluent pour les artistes. J’ai vent des artistes qui ont perçu des trentaines de millions pour être ambassadeurs de marques pour une année. Avant, c’était impossible, mais aujourd’hui c’est déjà possible.

Mais ça reste dérisoire puisque 30 millions font à peine le cachet d’un artiste qui vient de l’extérieur, dans le même Cameroun et par les mêmes entreprises. Et on les donne à un artiste local pour un an, pour qu’il soit ambassadeur. Ce qui comprend des concerts. Et parfois, on parle de quatre concerts, sans compter des apparitions et le Billboard et l’utilisation de l’image de la marque. Mais ça évolue quand même, bien que ce ne soit pas encore généralisé puisqu’il y a des artistes qui perçoivent bien moins que ça.

Malheureusement, au Cameroun, lorsqu’on est jeune, on n’a pas le droit d’avoir de l’argent. C’est un pays dans lequel on pense que ce sont les vieux qui doivent avoir de l’argent.

Comment tu fais, toi, pour repérer des talents ?

J’écoute beaucoup. Je passe beaucoup de temps sur mon téléphone, YouTube et autres, je clique sur beaucoup de liens. Et contrairement à ce que beaucoup d’artistes peuvent penser, puisque je reçois beaucoup de liens d’artistes, que ce soit par mail, ou sur mes comptes de réseaux sociaux, j’écoute au maximum. Je ne peux pas tout écouter, mais j’écoute pas mal. Et si ça me parle, tant mieux. Ce qui ne me parle pas, c’est souvent difficile de commenter.

D’aucuns sont même souvent frustrés puisqu’ils attendent un retour depuis, mais en vain. Mais c’est impossible d’analyser toutes les démos que je reçois. Il m’arrive même souvent de me demander comment certains ont-ils fait pour avoir mon contact. Parfois, je suis en boîte de nuit, j’ai déjà bu quelques verres et je vois un artiste qui se met à m’expliquer son projet. Et malheureusement après lorsque je ne réagis pas, c’est de la frustration. Au départ, ça me faisait de la peine, mais aujourd’hui, je fais avec. En même temps, je ne peux pas satisfaire tout le monde.

Après, je peux me tromper sur des cas. C’est une question de sensibilité. J’écoute, ça peut me parler, tout comme ça peut ne pas me parler. Mais ça ne veut pas dire que l’artiste est bon ou il est moins bon. J’ai ma sensibilité à moi. Je peux aussi faire écouter à d’autres personnes pour avoir un avis externe. Je peux ne pas signer un artiste et sa carrière prend un sacré bond ailleurs.

Quels sont les critères à remplir pour un talent qui souhaite faire partie de ton équipe ?

Sur le plan artistique, il n’y a pas de critère. Je signe, pour la plupart du temps, des jeunes artistes, en cours de développement. Je n’ai aucun problème avec des artistes qui ont déjà entamé une carrière. Mais moi, je suis beaucoup plus à l’aise avec ceux qui n’en ont pas encore. J’aime bien commencer le projet et qu’ensemble, on bâtisse la fondation de quelque chose de top.

Il faut également avoir de l’ambition et être intelligent. Un artiste qui est plus pressé que son producteur de gagner de l’argent, peut boycotter les projets. Je privilégie quand même des artistes qui ont un minimum d’éducation pour pouvoir comprendre certaines choses. Il faut donc avoir un minimum de maturité, une capacité de réflexion et d’analyse, voire de compréhension. Dans le monde du divertissement, il n’y a pas que de l’art. Il y a aussi le côté administratif à prendre en compte. Même si les managers sont là, l’artiste doit être au centre de son projet.

Ce que je fais donc c’est de discuter avec chaque artiste pour m’assurer que nous soyons sur la même longueur d’ondes.

En 2019, Big Dreams Entertainement fête ses cinq ans. Ce qui équivaut à 3 canal d’or, 1 Afrima Awards, 10 Balafons Music Awards et plusieurs nominations et trophées nationaux et internationaux. Quel fut ton ressenti à ce moment, voyant ton bébé prendre de l’âge et de la corpulence ?

C’est mitigé parce que le label s’appelle Big Dreams. Donc les rêves sont bien plus grands. Lorsqu’on regarde à l’extérieur, on voit Wizkid, Davido, Fally Ipupa et autres. Pour moi, ils ne sont pas si loin que nous, au niveau du talent. Mais j’ai appris à célébrer les victoires, même les petites, parce que c’est tout cela qui nous montre qu’on a fait du chemin.

C’est en 2019 effectivement que je fais le bilan et que je me dis qu’on a quand même produit beaucoup de sons et qu’on a eu pas mal de récompenses. Ce n’est pas rien, même si j’envisage plus pour les cinq ou les dix prochaines années.

Il y a eu des événements qui ont ralenti pas mal de choses, mais je pense que les ambitions restent assez grandes.

À travers tes projets, ton engagement et tes publications sur les réseaux sociaux, on remarque tout de suite que tu es quelqu’un de passionné. Mais en dehors de l’entrepreneuriat, qu’est-ce qui d’autre te motive ? Quels sont tes passe-temps ?

C’est vrai que ça reste toujours un peu l’entertainment, mais j’aime bien sortir, m’amuser, tout seul ou juste avec des amis. J’aime toujours le football. J’en pratique moins aujourd’hui à cause d’une fracture au tibia, mais ça reste une passion. 

Quel conseil voudrais-tu prodiguer à nos jeunes frères et sœurs camerounais et africains qui voudraient se lancer dans l’entrepreneuriat ou qui suivent des chemins professionnels qui ne les arrange pas, mais qui ont peur de dévier quitte à se perdre ?

Je leur conseillerais d’abord et avant tout d’être certain de ce qu’on veut et de s’armer pour cela. En d’autres termes, il faut d’abord chercher la connaissance avant d’aller chercher l’argent. Il faut analyser le projet, le penser et l’étudier avant de se lancer.

Mais la pratique apportera une correction à certaines erreurs. Le plus important, c’est de s’armer de connaissance. Et surtout, le business plan est important lorsqu’on se lance dans l’entrepreneuriat, pas juste pour aller chercher le financement, mais aussi pour avoir une boussole sur laquelle se tourner chaque fois qu’on semble se perdre dans l’évolution de notre business.

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Guintang Ngoué Yvan Styve

À propos de l'auteur, Yvan Styve Guintang Ngoué

Diplômé d'une licence en sciences politiques, je suis passionné par les métiers de la communication. Un amoureux des mots qui essaie de les manier avec le plus grand respect et toujours un soupçon de sophistication.