Les 6 chefs traditionnels les plus influents d’Afrique Subsaharienne

Les chefs traditionnels en Afrique tendent à disparaître dans certaines contrées, mais quelques pays en Afrique subsaharienne garde cette entité qui se succède de générations en générations. Le chef traditionnel joue le rôle de relais et de policier dans son territoire. Il est aussi considéré comme un chef religieux doté d’une puissance surnaturelle qu’il a hérité de ses ancêtres. Les populations le considèrent comme un être très respecté qui a le pouvoir de châtier ou de gracier ses sujets. Les monarchies, les plus respectées, sont celles qui ont perduré et pour cause, ils ont gardé leurs us et coutumes. Cette pratique tend à disparaître dans certaines régions d’Afrique et c’est bien dommage. La beauté des traditions réside dans le fait que les populations de ce royaume peuvent s’identifier à une culture et une tradition bien déterminées. Ces chefs traditionnels d’Afrique Subsaharienne sont très influents dans leurs régions respectives.

Le Sultan de Sokoto (Nigéria)

Muhammadu Sa’ad Abubakar est le nom du sultan de Sokoto intronisé par son peuple le 2 novembre 2006. Il succède à son père le sultan, Sir Siddiq Abubakar III, lui-même héritier du trône fondé par son ancêtre le cheikh Usman Dan Fodio fondateur de l’ordre Qadiri du soufisme. Il a hérité des titres de ses pères, auxquels il a associé d’autres honneurs. Notamment celui du chef de Jama’atu Nasril Islam (Société pour le soutien de l’islam) ou encore président général du Conseil suprême nigérian pour les affaires islamiques (NSCIA). Une renommée qu’il exerce à Sokoto, une ville de 655.000 habitants pour une superficie gigantesque. Un chef respecté dans toute l’étendue du territoire Nigérian.

Le Sultan roi des Bamoun (Cameroun)

Mbouombouo Njoya Mohamed Nabil, intronisé le 10 octobre 2021 à la mort de son père Ibrahim Mbouombouo Njoya. À 28 ans, il devient le 20e monarque de la communauté Bamoun. Administrateur civil sorti de l’Enam, il est très vite rappelé à d’autres fonctions dans son village à Foumban où il règne actuellement. Son autorité s’étend sur 7 687 km², pour une population allant jusqu’à plusieurs milliers d’habitants. Un roi vénéré non seulement dans sa contrée, mais également respecté par les autorités administratives qui le considère comme un symbole identitaire pour son peuple. Sa réputation reste sans tache, comme le ndomba de porc indétrônable. Son règne commence à peine, mais sa renommée le précède à cause du trône de fer que ses prédécesseurs ont construit.

Le chef de Akwamu (Ghana)

Odeneho Kwafo Akoto III de son vrai nom Bernard Aboagye Owiredu est le « Paramount chief of Akwamu”. Intronisé en 2011, il succède au régent Kwame Ofei (Odeneho Kwafo Akoto II), qui a lui-même vu passer une pléthore de chefs avant lui. Akwamu est un État national du Ghana, sa capitale Akwamufie est situé dans le Sud-Est du pays. Akwamu a été créé par le tout-puissant roi Otumfuo Ansa Sasraku qui a fait des sacrifices énormes pour sa communauté. Une monarchie qui tient encore sur pied malgré les péripéties de sa population. Le paramount chief Odeneho Kwafo Akoto III est compté parmi les 28 dynasties qui ont régné sur le trône d’Akwamu au Ghana.

L’Ooni d’Ife (Nigéria)

Le royaume d’Ife est l’une des chefferies les plus respectées du Nigéria. Adeyeye Enita Ogunwusi est le successeur d’Oba Okunadé Sijuwade Olubusé II mort en 2015 après 35 ans de règne. Il a été intronisé la même année comme 51e roi d’Ife, à l’âge de 48 ans. Il fait partie de la maison royale et sa naissance a été prophétisé plusieurs années avant sa conception, par les prophètes. Il est marié et père d’un enfant qu’il a fait en 1994. Adeyeye Enita compte parmi les chefs les plus influents du Nigéria et son règne à Ile Ife est une plus-value pour le peuple Yoruba. Sa fortune est estimée à 70 millions de dollars et sa population accroît depuis les prévisions de 501 952 habitants en 2003.

Le roi de Sanwi (Côte d’Ivoire)

Enan Eboua Koutoua Francis est le nom du chef traditionnel Sanwi, dans le Sud-Est de La Côte d’Ivoire. Il a été intronisé le 5 août 2005 ou il a reçu le titre de roi Amon N’Douffou V. Une distinction qu’il exploite avec tous les honneurs. Il compte parmi les chefs traditionnels les plus connus de Côte d’Ivoire, pour son accoutrement traditionnel serti d’or massif sur le cou.

Le Mogho Naaba du royaume Mossi (Burkina Faso)

De son vrai nom Ousmane Congo, Le Mogho Naaba Baongo II est un chef traditionnel très respecté au Burkina Faso. Il est l’empereur du royaume Mossi, succédant à son père le 21 décembre 1982. Son nom de règne a été choisi pour désigner « La vallée », faisant référence à sa sagesse extrême et ses conseils avisés. Le plus fascinant dans leur succession est la réserve que le roi doit avoir lorsqu’il donne naissance à un premier garçon supposé futur roi. Le fils ne devra jamais voir son père jusqu’à la mort, ce qui entraînera le règne de celui-ci.