Le henné entre au patrimoine immatériel de l’Unesco

Le henné n’est plus l’apanage de quelques cultures éparpillées à travers le monde. L’une des plantes les plus célèbres de l’histoire de la cosmétique redevient aussi populaire que jamais. En effet, le henné intègre le patrimoine immatériel de l’Unesco.

L’organisation onusienne pour l’éducation, les sciences et la culture a annoncé la bonne nouvelle mardi 03 décembre 2024. Une manière de promouvoir et de remettre ses lettres de noblesse à un art qui a su traverser les frontières du temps et de l’espace.

C’est quoi le henné ?

Le henné est une plante dont les feuilles permettent de produire une teinture naturelle. Il est très prisé pour ses propriétés colorantes, notamment dans les cultures du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie du Sud.

Cependant, si le henné a été popularisé par les indiens, cette plante est connue dans de nombreuses cultures. Effectivement, dans le Moyen-Orient (Turquie, Oman), au Maghreb (Égypte, Tunisie) et même en Afrique subsaharienne (Sénégal, Mali), cette plante fait partie des plus populaires. Populaire pour son efficacité et aussi pour sa polyvalence.

L’ancêtre du vernis et de l’encre à tatouage

La fonction première du henné est de servir d’encre à dessin pour des motifs temporaires sur la peau, lors des mariages par exemple. En outre, cette plante est aussi parfaite pour teindre les cheveux et colorer les ongles.

En effet, les femmes d’Afrique et d’Asie s’en servaient et s’en servent toujours pour une manucure naturelle. Pour ainsi dire, cette plante offre une alternative saine aux personnes qui souhaitent faire une coloration sans produits chimiques.

La poudre de henné s’obtient en broyant les feuilles séchées de la plante. Elle peut être mélangée avec de l’eau et d’autres ingrédients pour créer une pâte. En plus d’être utile à des fins esthétiques, le henné possède des propriétés antifongiques et antibactériennes

C’est quoi le matrimoine immatériel de l’Unesco

Le patrimoine immatériel de l’UNESCO renvoie aux traditions, expressions, savoir-faire et pratiques culturelles qui sont transmis de génération en génération. Contrairement au patrimoine matériel, qui comprend des objets tangibles et des monuments, ce dernier se concentre sur les éléments culturels.

Notamment ceux qui constituent l’identité d’un groupe ou d’une communauté. Voici quelques exemples de ce qui entre dans le patrimoine immatériel :
_ Pratiques culturelles : Les rituels, les célébrations et les fêtes.

_ Arts de la scène : La musique, la danse, le théâtre et d’autres formes d’expression artistique.
_ Savoir-faire : Les compétences artisanales, le travail du cuir, la poterie, etc.
_ Langues et traditions orales : Les contes, les légendes et les chants transmis oralement.

Une convention qui vise à protéger l’identité du henné

L’UNESCO a mis en place une convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, adoptée en 2003.

La convention vise à préserver ces pratiques culturelles et à encourager leur transmission. Par ailleurs, ces éléments bénéficient d’une reconnaissance internationale et d’un soutien pour leur sauvegarde et leur promotion.