Richard Bona s’exprime sur la gestion des artistes camerounais

Richard Bona est l’un des meilleurs bassistes au Monde, si ce n’est le meilleur bassiste du Monde. Toute sa force et son énergie résident en ses doigts magiques. Avec la musique, il entretient la symbiose parfaite. En effet, la musique lui doit énormément, lui également doit beaucoup à la musique.

Sa discographie comme ses récompenses à travers le monde noirciraient, sans laisser de blanc, nos pages. Ce serait donc un exercice complexe de s’y lancer dans le listing complet. Toutefois, voici quelques chiffres qui démontrent à suffisance la force de frappe de Richard Bona.

En 2004, il remporte les Victoires du jazz dans la catégorie Artiste ou formation international(e) de l’année. En 2012, Richard Bona remporte le Grand prix jazz de la Sacem pour Bonafied. C’est sans compter sur ses trois nominations aux Grammy Awards dont une récompensée. Avec de tels exploits, il est tout à fait naturel que Richard Bona ne lésine sur son cachet quand il doit monter sur scène.

Richard Bona donne son point de vue sur la gestion des artistes camerounais

Richard Bona est sorti du silence sur la polémique des artistes camerounais négligés par leurs propres institutions. Une polémique vielle comme le Cameroun lui-même.

À ce sujet, le camerounais qui se dit ghanéen a déclaré : « Vous me taguez (un Ghanéen) pendant cinq jours sur des dizaines de posts à propos d’un concert ‘Nkamtel wuna sé’… Si un artiste signe et tombe d’accord sur un engagement, il est tenu de le respecter. « You sign, you do the job ».
Plus loin, Richard Bona dira. « J’ai joué à Yafé en 2008 pour 35 000 euros (plus de 22 millions de francs CFA) net pour moi plus tous frais payés (voyages, hôtel). Le groupe nigérian P-Square qui avait le vent en poupe avait été payé 100 000 dollars. Good for them ».

Et d’ajouter : « vous m’avez un jour entendu pleurer le blues ? No jamais. J’ai pris note. Avec grand sourire. Trois mois après, j’allais en Afrique du Sud. J’ai doublé mon cachet. Arrêtez vos pleurs. You sign a deal you do the job. No crying babies here », termine le bassiste.