Musiques africaines : le Mbaqanga

La musique africaine a servi de base aux différents genres musicaux qui existent dans le monde. En effet, les traditions et la musique africaine ont eu une forte influence sur trois grands continents. L’Europe, L’Amérique du Nord et du sud. Ceci à cause de la traite négrière.

À l’époque de l’esclavage et de la colonisation, de nombreux esclaves africains ont été transportés en Amérique du Sud et du nord, en emportant ainsi avec eux leurs instruments de musique et leurs traditions. Au fil des temps, ces musiques africaines traditionnelles se sont intégrées à la musique régionale de ces continents et ont créé de nouveaux types de musiques folkloriques. En Amérique du Nord, la musique africaine a contribué à la création du Blues et du Jazz.

Ces genres musicaux sont ensuite retournés en Afrique pendant la période de colonisation par le biais des Espagnols, les Portugais, les Britanniques, les Néerlandais et d’autres puissances coloniales. C’est ainsi que la créativité africaine s’est mêlée à ces genres musicaux pour en créer de nouveaux.

Musiques africaines : les origines de la Mbaqanga

Le Mbaqanga est un style musical sud africain né de la fusion entre la pop anglo-américaine et des musiques élaborées dans les banlieues de Johannesburg au début des années 60. Il s’inspire notamment du Marabi, du Kwele et d’autres musiques jouées dans la rue. En raison de l’apartheid, peu de Sud-Africains avaient accès aux salles de spectacle et étaient tenus à l’écart des circuits de production de musique.

Toutefois, avec la démocratisation des technologies de diffusion des années 50, les réseaux spécifiques de musique destinés aux populations noires se sont émergés. Ce qui a relativement favorisé la popularisation du Mbaqanga dans toute l’Afrique du Sud. Les textes du Mbaqanga évoquaient les problèmes de la société sud-africaine à l’époque. En effet, cette musique dénonçait les inégalités sociales à l’époque de l’apartheid telles que la misère, le racisme, la vie difficile et bien d’autres. Il parlait également des relations amoureuses.

Cependant, au fil du temps, le Mbaqanga a perdu sa popularité auprès de la communauté noire sud-africaine, qui s’identifiait de plus en plus aux nouvelles tendances occidentales. Notamment à la culture urbaine, funk et soul des Afro-Américains. C’est ainsi qu’on assista à la naissance d’une nouvelle forme de Mbaqanga. Aujourd’hui, cette musique qui était autrefois réservée à la classe ouvrière est désormais populaire et accessible à tous.