Entretien spécial de Julia Samantha Edima Assoumou, reine de beauté, actrice chevronnée et philanthrope
Plongez au cœur des coulisses de vie de Julia Samantha Edima Assoumou, actrice camerounaise et candidate à Miss Monde 2023.
👉🏾 Julia Samantha s’est confiée à cœur ouvert dans une interview spéciale avec NewStories Africa.
👉🏾 Durant son entrevue, la reine de beauté est revenue sur son passage au concours de beauté Miss Cameroun 2022.
👉🏾 Elle a également partagé son expérience en tant qu’actrice du 7ᵉ art camerounais.
👉🏾 Julia Samantha s’est exprimée sur sa participation à Miss Monde 2023 prévu pour décembre prochain.
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- • Après l'obtention de vos diplômes en Communication, quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous lancer dans des concours de beauté ?
- • Quelle était la réaction de vos proches après leur avoir annoncé que vous participerez désormais à des concours de beauté, notamment à l'élection de Miss Cameroun 2022 ?
- • Quelles ont été les difficultés rencontrées durant la compétition de Miss Cameroun 2022 ?
- • S'agissant de Miss monde 2023, êtes-vous prête à valoriser les couleurs de la patrie durant ce concours international ?
- • Que pensez-vous des réaction des internautes qui n'ont cessé de faire des remarque désobligeantes sur votre physique lors de votre passage à Miss Cameroun ?
- • En tant qu'actrice et reine de beauté, comment parvenez-vous à jumeler vie privé et célébrité ?
- • Parlant de votre casquette d'actrice, d'où vous vient votre passion pour le 7ᵉ art ?
- • Quelles ont été vos impressions après votre passage dans la série camerounaise culte Madame Monsieur et quel conseil donnerez-vous aux jeunes qui souhaitent suivre vos pas ?
Née le 1ᵉʳ février 1995, Julia Samantha Edima Assoumou est une native camerounaise issue d’une fratrie de sept enfants dont elle en est la quatrième et de parents séparés. À l’âge de cinq ans, Julia Samantha a quitté sa terre natale pour l’Allemagne où elle entamera ses études primaires. En effet, cette dernière va intégrer une école maternelle dans la ville de Offenbach.
Âgée seulement de 12 ans, elle fait son retour au Cameroun où elle fera des études secondaires au Lycée d’Akwa, dans la ville de Douala et obtiendra par la suite son Baccalauréat A4 Allemand avec brio. Après l’obtention de son diplôme, elle poursuivra des études universitaires à l’université de Douala où elle décrochera une Licence en Communication puis un Master en Communication d’entreprises.
Après l’obtention de vos diplômes en Communication, quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous lancer dans des concours de beauté ?
Alors à la base, je suis quelqu’un qui rêve beaucoup et de ce fait se donne les moyens de réussir. Tout d’abord, il faut dire que je n’avais pas vraiment pour ambition d’être Miss Cameroun. Tout ce que je voulais, c’était de me réaliser en tant qu’une femme qui allait entre autre impacter son environnement.
Je voulais que l’on parle de moi comme étant une personne qui apporte sa contribution dans l’évolution de la société camerounaise et africaine.
Par ailleurs, ma passion pour les concours de beauté commence au lycée quand je décide de participer au concours de Miss Lycée d’Akwa que j’ai remporté bien évidemment.
En 2015, j’inscris mon nom à la compétition de Miss Orangina à l’issue de laquelle j’ai été couronnée. Je peu dire qu’au début ce n’était qu’une passion qui au fil du temps s’est transformée en ambition. En effet, j’avais pour projet de poser des actions qui aideront mon environnement et aujourd’hui j’y suis parvenue.
Quelle était la réaction de vos proches après leur avoir annoncé que vous participerez désormais à des concours de beauté, notamment à l’élection de Miss Cameroun 2022 ?
Mon père étant un enseignant, il n’a pas très bien accueilli la nouvelle et ça va de soi. Un papa qui visualise l’avenir de sa fille autrement, d’autant plus que j’étais brave à l’école. Considérant que ce n’était qu’un caprice de jeune fille, il ne comprenait pas mes motivations. Du coup, il n’a pas digéré le fait que je lui exprime mon amour pour les concours de beauté ainsi que pour le cinéma.
Cependant, avec le temps j’ai pu le convaincre en le mettant en confiance et aujourd’hui, il fait partie des personnes qui me soutiennent le plus. Concernant ma mère, elle m’a toujours apporté son soutien depuis mes débuts. Elle fait partie des premières personnes à m’avoir encouragé à participer à Miss Cameroun 2022 car pour elle, j’avais tout le potentiel pour gagner la couronne. Par rapport au reste de la famille, je n’ai pas eu particulièrement de soutien ni d’opposition. Aujourd’hui, je suis très heureuse d’avoir marquer l’histoire de la grande famille Miss Cameroun.
Quelles ont été les difficultés rencontrées durant la compétition de Miss Cameroun 2022 ?
Durant toute la période de la compétition, j’ai non seulement fait face au manque de soutien de mes proches mais également à de nombreuses critiques. Cependant, je les considérais plus comme des challenges que comme des difficultés car elles m’ont motivé à aller plus loin dans l’aventure tout en faisant valoir mes compétences. Et, grâce à plusieurs jours de travail intense, je suis parvenu à remporter la couronne de Miss Cameroun 2022 contrairement à ce que pensait l’opinion publique.
En dépit de ces nombreux challenges, j’ai décidé d’œuvrer pour le bien des personnes vulnérables. C’est dans cette optique qu’après mon sacrement, j’ai opté d’œuvrer dans le social en créant mon association connue sous le nom de Julia Samantha Foundation. En effet, elle a pour but de valoriser la santé mentale car notre pays le Cameroun est miné par une extrême stigmatisation due aux pensées encore très coutumières et traditionnelles.
S’agissant de Miss monde 2023, êtes-vous prête à valoriser les couleurs de la patrie durant ce concours international ?
Alors, je commencerais par dire que l’on n’est jamais prêt surtout pour une compétition d’une telle envergure. Elle réunit 80 autres jeunes femmes qui sont également les plus belles de leur pays donc, c’est un très grand challenge car il va falloir se démarquer notamment sur le plan humanitaire.
Et pour cause, c’est une compétition qui privilégie l’action sociale et les valeurs humaines beaucoup plus que le physique. De ce fait, je dirai que je suis confiante, je pense être parée pour la compétition qui se tiendra en décembre prochain. J’ai toute une équipe et ma famille qui travaillent d’arrache-pied afin que je puisse avoir tous les arguments nécessaires pour représenter valablement mon pays.
Tout ceci passe bien évidement par la présentation de mon projet qui est la promotion de la femme dans ses valeurs, dans son ambition et également guider le femmes vers le leadership tout en mettant un accent sur la stigmatisation de la santé mentale car elles vont de pair.
Que pensez-vous des réaction des internautes qui n’ont cessé de faire des remarque désobligeantes sur votre physique lors de votre passage à Miss Cameroun ?
Sincèrement, je n’en voulais à personne, tout un chacun a le droit de penser et de dire ce qu’il veut. C’est une compétition ouverte et il est tout à fait normale que le public soit exigeant vis-à-vis de ses ambassadrices. Donc, je m’étais préparé préalablement aux critiques, je savais que je serais contesté non seulement pour ma notoriété mais aussi pour mes petites rondeurs.
Je voulais changer la perception de l’opinion publique qui avait un modèle calqué de reine de beauté qui se limite uniquement à sa beauté physique. C’est dans cette optique que j’ai décidé de faire la différence en devenant une miss qui est proche de son peuple, qui se soucie de l’humanité. Aujourd’hui, je peux dire que je suis fière du travail accompli car au travers des commentaires postés sur les réseaux sociaux, je me rends compte que les internautes ont changé leur conception du terme reine de beauté.
En tant qu’actrice et reine de beauté, comment parvenez-vous à jumeler vie privé et célébrité ?
Tout est une question d’organisation et de but, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour garder la tête haute afin qu’il n’y est pas de quiproquo. D’où l’importance d’avoir toujours autour de soi des personnes qui ne manqueront pas de nous rappeler où l’on vient. Quand il s’agit d’être sur scène, je donne le meilleur de moi en faisant du public ma priorité numéro une. Une fois cette casquette enlevée, je profite des moments privilégiés avec mon entourage.
Parlant de votre casquette d’actrice, d’où vous vient votre passion pour le 7ᵉ art ?
J’embrasse le cinéma en 2019 par un simple coup du destin, je me suis retrouvée en pleine séance de répétition dans un groupe de cinéastes dans le label Black Films qui était dirigé par Cynthia Elizabeth Ngono. Dès mes premiers essais, je me suis fondu dans la masse et cette femme qui a mon admiration depuis plusieurs années déjà m’a donné mon tout premier rôle dans le long métrage intitulé Fantasma.
J’ai également joué dans le film Trauma qui a d’ailleurs remporté le prix du meilleur long métrage au Festival des Écrans Noirs en 2019. Très vite, j’ai été séduite par ce domaine car j’ignorais dès le départ que j’avais des aptitudes pour devenir actrice. Cynthia Elizabeth Ngono a été d’une grande aide, grâce à cette femme au grand cœur, j’ai pu apprendre les premières bases du jeu d’acteur. C’est à partir de mon premier film que je me suis révélé au grand public tout en suscitant l’attention de nombreux producteurs.
Quelles ont été vos impressions après votre passage dans la série camerounaise culte Madame Monsieur et quel conseil donnerez-vous aux jeunes qui souhaitent suivre vos pas ?
Madame Monsieur reste le projet cinéma de ma vie car il est celui qui m’a révélé et juste pour ça, je serai toujours reconnaissante envers Monsieur Ebenezer Kepombia pour cette opportunité. Quand j’ai reçu mon script je me suis donnée comme objectif de montrer que j’étais digne du rôle qui m’avait été octroyé.
Bien que j’ai été intimidée par les autres acteurs qui avaient de l’expérience en la matière, je me suis très vite senti à l’aise car tout le monde essayait non seulement d’être professionnel mais aussi courtois. J’ai également eu le meilleur partenaire de scène Hervé Nguetch avec qui le courant est très vite passé.
S’agissant des jeunes camerounais(es) ou africains(es) qui désirent se lancer dans le 7ᵉ art ou encore dans les concours de beauté, je dirais qu’ils ne devraient jamais se poser des limites. Ils ne doivent cesser de rêver grand mais en matière de faisabilité, et par la même occasion se donner les moyens de réussir. Sur le chemin de leurs réalisations, je leur conseillerais de cultiver l’humilité et la patience afin de venir à bout de leurs ambitions.
À propos de l'auteur, Yvan Tounssi Ndjock
Passionné de dessin, de voyage et des sciences m’ont permis de m’ouvrir au monde. Je me suis laissé emporter par l'écriture qui est une activité très passionnante et pleine de découvertes extraordinaires.