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Bokala XV : le nouveau joyau du groupe congolais Bomoko BA NKOY

À l'occasion de la sortie de leur nouveau joyau musicale intitulé "Bokala XV", nous avons eu le privilège d'interviewé l'un des membres du groupe congolais Bomoko BA NKOY.

Yvan Styve Guintang Ngoué
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Bokala XV : le nouveau joyau du groupe congolais Bomoko BA NKOY
Résumé de l'article

👉🏿 Biographie de Mpeya Nkoy et du groupe Bomoko Ba Nkoy

👉🏿 Les valeurs du groupe  et la vision sur l’avenir de l’Afrique

 

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Le Groupe de rappeurs congolais Bomoko BA NKOY vient de sortir son tout nouveau joyau artistique intitulé Bokala xv.

Nous n’arrêterons jamais d’encenser la magie intimiste de la technologie Internet, la faculté qu’elle nous confère de pouvoir échanger à distance avec des groupes de rap africains assez méconnus du grand public, mais qui font de petites merveilles.

Un état de chose qui les prive de la possibilité de se livrer aux joutes ou aux entrevues promotionnelles. Et le quatuor congolais en fait partie.
C’est donc par l’intermédiaire de l’un d’entre eux, Mpeya Nkoy, qui sortira un single en 2023, que nous avons pu avoir une interview.

Bomoko BA NKOY : gardiens des valeurs africaines et vecteur de la culture congolaise

Bokala XV : le nouveau joyau du groupe congolais Bomoko BA NKOY
Facebook / Bomoko BA NKOY

Bomoko BA NKOY est un groupe de rappeurs congolais. Ayant vu le jour en 2010 à Kinshasa (République Démocratique du Congo), il compte quatre membres. En plus de Mpeya Nkoy, le groupe intègre également Mat Matempu, Mukendi et Mayala Nkoy. Fervents défenseurs des valeurs africaines, promoteurs de la culture congolaise, Bomoko BA NKOY est un groupe assez particulier dans la mesure où ils rappent en langues locales, notamment en lingala et en tshiluba.

Si le groupe se dit vecteur de la culture de chez-lui, c’est d’abord à travers son nom qui incarne une identité culturelle remarquable. Tandis que « Bomoko » signifie unité ou fraternité, « Ba Nkoy » renvoie au léopard, l’emblème de la R.D. Congo. Le groupe a ainsi voulu ramener cette philosophie d’un pays qui a été divisé pendant beaucoup d’années et qui s’est vu reconstitué par la force des léopards, symbole emblématique du peuple Congolais.

Afin de véhiculer et de promouvoir la culture congolaise, les Bomoko BA NKOY ne lésinent pas sur les moyens dont ils disposent, aussi réduits soient-ils. En dehors de la sensibilisation de jeunes rappeurs en herbe qu’ils encadrent, les rappeurs au panafricanisme bien encré organisent également des ateliers d’écriture, des festivals culturels comme le Festival Cécilia Kandundu dont la troisième édition est en préparation.

Quelles ont été les circonstances de la rencontre des Bomoko BA NKOY ?

Bokala XV : le nouveau joyau du groupe congolais Bomoko BA NKOY
Facebook / Bomoko BA NKOY

C’est d’abord la musique qui les a unis, leur passion commune pour le hip hop, ensuite leur vision commune quant à la valorisation de la culture locale. Pour Mpeya, tout commence par un enregistrement chez Mat, un de ses amis et actuel membre de Bomoko BA NKOY, accompagné de son petit frère beatmaker.

Avec Mayala, il avait sorti un single qui prônait justement la valeur de la langue lingala, étant donné la primauté du lingala sur le français comme langue parlé au Congo. Ils ont alors eu pour idée de s’inspirer de ce fait social afin de sensibiliser sur l’importance de la langue dans la promotion culturelle.

Tandis qu’ils avaient déjà sorti le morceau à l’époque, ils reçoivent plusieurs messages d’un groupe installé en Allemagne. Ce dernier apprécie ce qu’ils font, mais leur demande de modifier quelques petits détails. C’est alors qu’ils décident de modifier leurs noms de rappeur qui étaient en réalité des pseudonymes, dans le but de mettre leurs véritables noms.

Après leur première sortie en 2012, c’est donc cinq ans après qu’ils reprennent du poil de bête, ayant surmonté certains des problèmes qui les empêchaient de produire. Et malgré le départ de Mayala, Mat et lui continuent de faire vivre le groupe.

Un message d’espoir et d’étique que Mpeya adresse aux jeunes amateurs de musique africaine

Bokala XV : le nouveau joyau du groupe congolais Bomoko BA NKOY
Facebook / Bomoko BA NKOY

Il est très souvent compliqué pour les artistes africains de vivre de leur art. Un état de chose que Mpeya ne dénie guère, bien qu’il pense que les responsabilités sont partagées et que l’artiste en est parfois la cause.
Pour Mpeya, les artistes doivent aussi apprendre à mettre plus d’accent sur le travail, sur le produit qu’ils proposent plutôt que sur l’argent qui reste toujours une cause d’embrouilles entre les producteurs et les artistes.

Mais il déplore aussi l’absence d’organismes protecteurs et défenseurs de droits d’auteurs, qui pourrait objectivement protéger les créations artistiques. Quant à ceux des jeunes africains qui souhaitent se lancer à l’avenir dans des métiers de l’art, le rappeur conseille de s’aimer d’abord, de s’entraider et de valoriser leur culture, puisque c’est cette jeunesse qui construira l’Afrique à venir.

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Guintang Ngoué Yvan Styve

À propos de l'auteur, Yvan Styve Guintang Ngoué

Diplômé d'une licence en sciences politiques, je suis passionné par les métiers de la communication. Un amoureux des mots qui essaie de les manier avec le plus grand respect et toujours un soupçon de sophistication.