Yasmine Fatimatou : Quand le terme « influenceuse » prend une autre forme

Si les voyages de certaines « influenceuses » reposent essentiellement sur des séances d’exhibition, le cas de Yasmine Fatimatou semble être tout autre.

Bien que n’étant pas une « influenceuse » dans le sens commun du terme, Yasmine Fatimatou est davantage une femme d’impact. Ce ne sont pas ses nombreuses structures et projets en cours d’implémentation dans le pays qui diront le contraire.

Mère de quatre enfants, Yasmine Fatimatou a démissionné d’une grande société de la place pour suivre ses rêves. Allons à la découverte de cette femme à travers qui le terme « influenceuse » se manifeste autrement.

Importation des projets, principale méthode de Yasmine Fatimatou

Yasmine Fatimatou est diplômée en sécurité sociale. Depuis toute petite, elle est fascinée par le monde extérieur. « J’ai toujours eu envie de découvrir comment les choses se passent ailleurs. Au départ c’était dans le cadre des vacances avec mes parents.  » déclare t-elle.

Sauf qu’à chacun de ses voyages, une intérrogation devenue régulière traverse l’esprit de la jeune femme. « A chaque fois que je voyais quelque chose de bien à l’extérieur, je me disais que pourquoi nous on n’a pas ça dans notre pays ? ».

C’est ainsi que Yasmine Fatimatou effleure tout d’abord les bureaux de l’administration camerounaise, avant de se mettre à son propre compte. « Je me suis dit, au lieu de rester attendre que quelque chose se fasse ici, on peut aller chercher ailleurs et venir le faire ici. Je suis allée en Turquie il y a plus de 10 ans (…) j’ai découvert beaucoup de choses, des opportunités. Quand je suis rentrée, ça m’a poussé à lâcher le boulot et puis j’ai commencé à implémenter ma vision. J’étais notamment dans les importations, la transformation du plastique, etc. J’étais par ailleurs l’une des principales fournisseuses de Mahima et de plusieurs autres magasins de la place ».

Plusieurs années plus tard, la vision de Yasmine Fatimatou semble bien porter ses fruits. A la tête de plusieurs entreprises de la place, elle est par ailleurs à l’initiative de plusieurs autres projets exclusifs. Il s’agit notamment du projet de plantation de 1200 hectares d’acajou, qui est à sa phase de gestation avec plus de 50 hectares ayant déjà vu le jour. A terme, ce projet permettra de produire de l’huile d’acajou, et faire du Cameroun l’un des plus grands producteurs de ce précieux sésame dans la sous-région.

Selon Yasmine Fatimatou, les jeunes femmes doivent oser

Qu’elles sont nombreuses, ces jeunes femmes qui souhaiteraient se lancer dans une activité, mais qui, pour une raison ou une autre, hésitent à le faire.

A celles-là, Yasmine Fatimatou adresse ces quelques mots : « Elles ne doivent pas avoir peur de se lancer, elles doivent le faire avec le minimum qu’elles possèdent. Si je veux faire une boulangerie, je commence par faire des beignets. L’entreprise qu’on a créée aujourd’hui avec 10 000 frs peut être cette même entreprise qui nous réclame des dizaines de milliards » a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, son désir le plus fort est de sortir les femmes de l’informel pour se formaliser, se former davantage dans leur domaines respectifs. Pour ce faire, elle envisage de créer de nombreuses autres micro industries pour joindre l’idée panafricaine de l’import substitution.