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« Je suis un exemple d’abnégation et de résilience » : Bertrand Bebert Etou parle un peu de lui avec Newstories Africa

Bertrand Bebert Etou est un manager et producteur congolais. Manager-producteur de JB Mpiana, du groupe Extra Musica et Didiane Mario.

Natacha Fouda
🕓 Modifié le
« Je suis un exemple d'abnégation et de résilience » : Bertrand Bebert Etou parle avec Newstories Africa
Résumé de l'article

👉🏾 Bertrand Bebert Etou est le manageur et aussi le producteur du célèbre JB Mpiana.

👉🏾 Un exemple d’abnégation, mais aussi de persévérance.

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Bertrand Bebert Etou est un manageur-producteur congolais. En effet, il est le manageur et le producteur du très célèbre chanteur de rumba JB Mpiana.

Récemment, le manageur-producteur était au micro de Newstories Africa. Parlant de son parcours et de son travail, le manageur-producteur représente le modèle parfait de la persévérance, de la résilience et de l’abnégation.

La vie n’est pas facile, elle l’est encore moins lorsqu’on se veut passionné et surtout déterminé. Celui qui est un parfait exemple d’abnégation et de résilience n’a pas hésité à répondre à toutes nos questions.

« Je suis un exemple d'abnégation et de résilience » : Bertrand Bebert Etou parle avec Newstories Africa
facebook/bertrand Bebert

Newstories Africa : Ok, et en tant que producteur, quels sont vos tâches ?

Bertrand Bebert : Le producteur est celui qui ramène les moyens pour que le manager travaille. Donc l’artiste a le talent, il a son œuvre, le producteur est la finance et le manager la tête pensante.

Newstories Africa : Donc vous faites les deux à la fois, vous êtes à peu près l’alpha et l’oméga ?

Bertrand Bebert : Oui en effet.

Newstories Africa : Et cela fait combien de temps que vous travaillez avec JB Mpiana ?
Bertrand Bebert : Cela fait une bonne dizaine d’années peut-être plus, on ne compte pas les années tellement c’est une relation qui est très fluide, c’est une relation qui est sociale, avant d’être professionnelle, alors difficile de compter les années.

Newstories Africa : Et je présume qu’en 10 ans, vous êtes devenu comme une famille.
Bertrand Bebert : Pas en 10 en tout cas, comme je le disais qui avant que je ne sois manager qui m’avait déjà accepté parce que en 1997 on fuyait la guerre de Brazzaville à Kinshasa. Je rejoins Jules Cubert qui est le directeur artistique d’Aurélien BCBG qui est chanteur, donc quand la guerre arrive. En partant à Kin il nous donne les coordonnées et moi, je fuis la guerre à Kinshasa. Ainsi, je peux dire que Cubert c’était moi, on était à 60 % pris en charge par JB donc c’est quelqu’un qui m’a d’abord soutenu pendant les périodes sombres, durant que je souffrais, à cette époque j’étais encore étudiant, je ne savais pas que je serais manager. Depuis lors, on ne s’est jamais quitté, c’est pour cette raison que je dis que c’est une relation familiale avant tout.

Newstories Africa : Est-ce que c’est lui qui vous a poussé à vous lancer dans le métier de manager ou alors l’idée vous est venu plus tard ?
Bertrand Bebert : Non, d’ailleurs quand on s’est revu, il était surpris que je sois devenu manager.

Newstories Africa : Et qu’est-ce qui vous a poussé à devenir manager ?
Bertrand Bebert : Le destin est compliqué, je ne saurais le dire. Si ça ne dépendait que de moi, je serais gynécologue. Mais la vie, ses réalités et ses péripéties ont fait que je me retrouve dans ce milieu. 

Newstories Africa : Et comment ça s’est passé entre votre rêve de devenir gynécologue et votre métier actuel de manager et producteur ?
Bertrand Bebert : Il s’est passé beaucoup de choses, ce qui me marque davantage, c’est la guerre que j’ai eue au niveau de la famille. En effet, à cette époque, les musiciens congolais étaient considérés comme des ratés sociaux, surtout à Brazzaville. Donc au niveau de la famille, avoir un enfant étudiant qui traine avec des musiciens pour eux, c’était du gâchis. Donc j’ai même été chassé de chez mes parents, ce n’était pas facile en fait. Dieu merci, avec abnégation, résilience, persévérance et l’amour de ce que je fais aujourd’hui, j’ai pu devenir patron d’un Label, mais sinon ça n’a pas été facile.

« Je suis un exemple d'abnégation et de résilience » : Bertrand Bebert Etou parle avec Newstories Africa
Instagram/dollmaiko/Bertrand_Bebert_Etou

Newstories Africa : Et actuellement, quelles sont les raisons de votre présence à Paris c’est là-bas que vous résidez ou bien ?
Bertrand Bebert : Je suis citoyen du monde, les raisons qui m’amènent ici sont la même qui m’amène à Douala, Yaoundé, Abidjan. Bien que ce soit généralement des raisons professionnelles, y a aussi des raisons familiales, mais notamment professionnelle parce que je prépare présentement la sortie de l’album Balle de match.
Je suis venu pour qu’on finisse la réalisation du volume 2 avec Mpiana qui est rentré hier à Kinshasa. Présentement en route pour le studio afin d’assister à la réalisation du mixage du volume 2 qui sera disponible le 14 février. De ce fait, ma présence était indispensable dans le but de médiatiser l’album. Mon travail est aussi de participer aux rondes médiatiques et de boucler ses rendez-vous. Je tiens à préciser que je travaille en partenariat avec Universal Music Africa.

Newstories Africa : A-t-il toujours été facile de travailler ensemble ?
Bertrand Bebert : Nous ne sommes pas parfaits. On ne va pas être hypocrite. Toutefois, notre relation a toujours été sans tache. Il arrive que nous soyons en contradiction, mais des contradictions professionnelles. La plupart du temps, après un choc d’idées, on finit toujours pas ressortir la meilleure idée. Ni lui, ni moi ne sommes des bénis oui oui. Si bien qu’il nous arrive de débattre pendant longtemps.

Newstories Africa: Quelle est l’étape la plus marquante de votre carrière ?
Bertrand Bebert : Je dirais que c’est quand nous partions aux FEMIA en Côte d’Ivoire. En effet, JB a été contacté par Asalfo lors d’un séjour à Paris, et je n’étais pas là. Les membres de l’équipe qui travaillaient avec lui à l’époque ont commencé les négociations jusqu’à ce qu’un jour, je sois sur Télésud avec Serge Fatou.
Dans le même temps, Asalfo-commissaire général du FEMIA_ était l’invité de l’émission. Lorsqu’on se voit donc, il me dit qu’il n’arrivait pas à joindre JB. Pour cause, il voulait quelques images de JB pour faire le spot du FEMIA. À ce moment, je lui réponds que j’en ai quelques une et les lui montre. C’est à ce moment qu’il a su que JB et moi collaborions.
Lorsque Asalfo contacte JB pour lui dire qu’il a eu les photos par mon canal, ce dernier apprend par la même occasion que JB apprend qu’Asalfo et moi sympathisons. C’est ainsi que Mpiana me donne la direction des affaires pour sa participation au FEMIA. Quand j’ai pris les choses en main, sa participation et tout le festival étaient une réussite totale. Ça m’a beaucoup marqué parce que c’était notre première collaboration à l’internationale.

Newstories Africa : Comment gérez-vous travaille et vie de famille ?

Bertrand Bebert : C’est une question d’organisation. Quand on est organisé, on peut tout faire.

Newstories Africa : Quel est votre plat préféré ?
Bertrand Bebert : Mon repas préféré s’appelle trois pièces. Pâte d’arachide, poisson salé avec du koko. On appelle ça trois pièces au Congo.

Newstories Africa : Quelle est votre boisson préférée ?
Bertrand Bebert : Ma boisson préférée, c’est de l’eau. Toutefois, quand je veux boire de l’alcool, je bois la Starck.

Newstories Africa : Que faites-vous de votre temps libre ?
Bertrand Bebert : Même pendant mon temps libre, je travaille. Tant que mon téléphone est allumé, je travaille.

Newstories Africa / Comment gérez-vous les fans ? Êtes-vous ouvert à leurs avis ?
Bertrand Bebert : Je suis un éternel apprenti. De ce fait, j’écoute tout le monde. Des fans peuvent trouver ou même voir quelque chose qui m’échappe. À cet effet, je prends toujours la peine de trier les idées, car il y en a souvent qui sont bonnes.

Newstories Africa : Si vous aviez un message à la jeunesse africaine, ce serait lequel ?
Bertrand Bebert : Nous ne pouvons pas développer l’Afrique sans l’apport de la jeunesse. Par ailleurs, on ne saurait aider la jeunesse sans être dans la jeunesse. C’est-à-dire travailler pour la jeunesse, avec la jeunesse et par la jeunesse.
En outre, rien ne peut se faire sans être rêveur. Nous devons rêver, mais avec les yeux ouverts. Autrement dit qu’on doit lancer nos cœurs loin pour que nos cœurs aussi avancent. De plus, nous devons nous mettre au travail. La pratique est toujours plus efficace que le blabla.
Qu’ils fassent chacun leur travaille avec amour, persévérance, abnégation et aussi résilience. Je suis moi-même l’exemple de la passion et de la résilience, si bien que les gens qui ne croyaient pas en moi sont déjà fiers de moi.
Je n’aime pas vraiment parler de moi, car le moi est haïssable. Pour éviter la prétention et l’arrogance que je préfère ne pas utiliser le moi. Quand je quitte Paris, c’est pour Abidjan, ensuite Brazzaville et aussi Yaoundé. J’ai même une famille à Yaoundé. Je profite de l’occasion pour saluer Nancy Ndongo, la lumière de Yaoundé.

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À propos de l'auteur, Natacha Fouda

Passionnée de lecture, de média et de bandes dessinées. Je me suis découverte une autre passion pour l’écriture.