Interview de Paul William Pondi : Précurseur du mouvement « I love Cameroon »
Le natif de Washington DC aux Etats-Unis est la première personne à avoir mis sur le marché, les vêtements estampillés « I love Cameroon, I love Yaoundé, I love Douala ». Mais, ce n’est pas tout ce que cet érudit de l’art compte à son actif.
👉🏿 Paul William Pondi est un panafricaniste dans l’âme.
👉🏿 Il est le créateur de la marque de vêtement Mandeo.
👉🏿 Il est le précurseur du mouvement vestimentaire « I love Cameroon, I love Yaoundé, etc ».
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Paul William Pondi est un jeune camerounais né à Washington DC aux Etats-Unis. Cette situation découle du fait que sa famille y vivait à l’époque, alors que son grand-père était ambassadeur du Cameroun dans ce pays. Paul William Pondi rentre dans son pays d’origine le Cameroun très tôt. Il y passe donc son enfance et fréquente les établissements scolaires du pays. Paul William Pondi est titulaire de deux Masters, l’un en Relations internationales et l’autre en Markéting international.
La grande influence de son père sur son parcours universitaire
Paul William Pondi avoue qu’il n’a jamais nourri l’envie d’étudier les Relations internationales. « Je n’ai pas directement été intéressé par les Relations internationales. J’ai toujours été intéressé par l’art, tout ce qui est l’art et l’entreprenariat. C’est mon père qui me motive à faire RI (Relations internationales, ndlr) parce qu’il voulait que je sois professeur, que je sois comme lui et j’ai pris goût » .
En effet, Paul William Pondi est le fils du célèbre internationaliste camerounais, le Professeur Jean Emmanuel Pondi, ancien directeur du prestigieux Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC).
Paul William Pondi est actuellement inscrit en thèse de doctorat en Relations internationales. L’homme qui se réclame très polyvalent sur le plan social est également consultant en diplomatie et entrepreneur.
Le coté entrepreneur de Paul William Pondi
Paul William Pondi est le patron d’une ligne de vêtements africains appelée Mandeo. Il doit ce nom à deux termes : Maendeleo et Mandé. Le premier est issu du Swahili, une langue parlée dans 14 pays africains. « Maendeleo en swahili signifie l’évolution et le progrès. C’est une langue que j’apprécie beaucoup car elle retranscrit très bien la vitalité de la culture africaine ». précise t-il.
Le deuxième terme qui constitue le nom Mandeo est Mandé. C’est la première version de la charte des droits de l’homme écrite en 1236 par Soundiata Keita, ancien empereur du Mali. Pour Paul William Pondi, Mandeo est une manière pour lui de mettre en avant le panafricanisme et la promotion de la culture africaine qui sont deux de ses idéologies phares.
Paul William Pondi lance la marque Mandeo alors qu’il n’est qu’en classe de première. Cette création est le fruit d’un constat précis. « En voyageant à l’étranger, je me suis rendu compte de quelque chose. Il y avait des représentations culturelles assez modernes qui caractérisent les pays. Par exemple à New York vous allez voir « I love New york ». À Londres vous verrez « I love Londres ». Alors que lorsqu’on représentait l’Afrique ce n’étaient que des masques et autres objets culturels. Je me suis dit c’est bien (…) Et puis je me suis dit je vais faire la même chose pour Yaoundé et pour Douala ».
Paul William Pondi est donc le précurseur du mouvement vestimentaire à fort succès « I love Cameroon, I love Yaoundé, I love Douala, I love Bafoussam » sur les t-shirts, les casquettes, etc. « Aujourd’hui beaucoup de personnes se sont lancées dans ce mouvement et c’est une bonne chose. Vous savez, la concurrence apporte quand même deux choses, il y a l’innovation et la réduction des prix pour le consommateur ».
C’est en 2015 que la marque Mandeo devient formelle car jusqu’ici, rien n’était légalisé. Aujourd’hui, la marque Mandeo a plusieurs points de ventes, dont le plus connu est celui du centre commercial Playce situé à Yaoundé. Elle est également représentée à Douala.
Toutefois, il ne compte pas s’arrêter là bien qu’il soit satisfait du résultat obtenu jusqu’ici. « J’ai envie de m’exporter en Afrique et dans le monde entier et il y a pleins d’autres choses que je vais faire. Mais sur le plan local, je suis satisfait » dit-il.
Entre vie académique et vie professionnelle
Comme tout entrepreneur, il est difficile pour Paul William Pondi de concilier sa vie professionnelle, académique et familiale.
De ce fait, il est très souvent victime d’interminables moments de stress. Heureusement, il peut compter sur la lecture et la distraction qu’il considère comme ses meilleurs anti -stress. Par ailleurs, il bénéficie du soutien de plusieurs personnes pour atteindre ses objectifs.
« Je m’appuie sur mes ressources humaines. Chaque entreprise a un manager. Même sur le plan académique j’ai quelqu’un qui m’accompagne. Et donc j’ai des assistants dans tous les domaines ». Paul William Pondi n’est pas marié pour le moment, mais en couple.
Au cours de sa carrière, Paul William Pondi a rencontré plusieurs difficultés. Heureusement, il a toujours su tirer parti du soutien financier de sa famille pour se relever. Aux jeunes entrepreneurs, Paul William Pondi demande de ne pas baisser les bras face aux premières difficultés. « Ils doivent persévérer et arrêter de croire que tout va s’acquérir facilement ou alors il faut être fonctionnaire pour s’en sortir. Peu importe la voix que tu choisis dans la vie dans le bon sens, il faut juste persévérer, il ne faut pas se laisser écraser par la concurrence ou autre problème susceptible d’enfreindre votre activité » précise Paul William Pondi.
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À propos de l'auteur, Léonel Balla
Je suis Journaliste polyvalent de nationalité camerounaise. Passionné d'écriture et de lecture, je traite généralement des sujets d'actualité portant sur l'économie et la politique. Je m'intéresse également aux faits divers et à l'actualité people.