À 1 an, Floyd Mayweather a servi de bouclier humain face à un fusil à pompes
Alors qu'il n'était qu'un bébé, Floyd Mayweather a servi de bouclier humain face à un fusil à pompes. Aujourd'hui, il est l'un des plus grands boxeurs des récentes décennies.
👉🏿 L’environnement lugubre dans lequel évoluait la famille de Floyd alors qu’il n’était qu’un enfant
👉🏿 Les circonstances de cet incident qui bouleversera, à tout jamais, l’avenir de son père
Utilisé comme un bouclier humain devant un fusil à pompes alors qu’il n’était qu’un bébé, la vie de Floyd Mayweather, devenu multimillionnaire et meilleur boxeur de tous les temps quelques décennies plus tard, a commencé comme un cauchemar infernal. Et pourtant, celui qui a tenu le bébé par les pieds et la tête en bas, n’était autre que son papa.
Avec Floyd Mayweather, tout est une histoire de famille. Son père et son oncle Roger auront été les figures premières de son équipe tout au long de sa carrière sportive. Mais si on rembobine jusqu’au 21 janvier 1979, c’est au milieu de cette même famille qu’il a vécu un véritable film d’horreur.
Les Mayweather : une famille encastrée dans le milieu du deal
La famille en question, pour que vous compreniez le tableau, est composée des parents de Floyd, son père, Floyd Mayweather Senior et sa mère Déborah Sinclair, les deux frères de Floyd Sénior, Jeff et Roger, ainsi que du frère de la maman de Floyd junior, Tony Sinclair.
Tout ce petit monde se connait très bien, se fréquente et fait même affaire ensemble. Ainsi, Floyd Mayweather senior et Tony Sinclair, son beau-frère, étaient associés dans différents business. Mais bon… Pour que vous compreniez l’ambiance quand on parle de business, on n’est malheureusement pas dans une petite PME familiale de producteurs de lait, de cidre ou cartes postales.
Là où se passe cette histoire, dans les quartiers chauds du Grand Rapids dans le Michigan, quand on parle de business généralement, on parle de deal et de tout ce qui se passe autour. On vous a dit que Floyd Sénior était un boxeur d’élites, et c’est vrai. Mais quand il ne s’entraîne pas ou qu’il ne parcourt pas les États-Unis pour cimenter son statut de challenger aux ceintures les plus prestigieuses, il est dans les rues de son quartier pour gérer toute sorte de trafics illégaux. Le voisinage est alors profondément gangréné par les addictions aux drogues, les trafics, les gangs et bien sûr les réseaux de prostitution. Et la famille de Mayweather n’échappe pas à cette noirceur environnante.
Le début du conflit entre Floyd Mayweather sénior et son beau-frère Tony
La maman de Floyd est accro à l’héroïne, sa tante mourra du SIDA quelques années plus tard, et son père ainsi que certains de ses oncles trafiquaient dans les rues voisines. Et Floyd dira plus tard qu’il n’était pas rare qu’il rentre de l’école primaire et trouve de porche de sa maison parsemé de seringues. C’est dans cet environnement compliqué qu’aura alors lieu la tragédie qui déchirera cette famille à jamais.
Le petit Floyd Junior, notre future légende de la boxe anglaise, est encore un bébé et n’a même pas encore deux ans. Il est à la maison avec ses parents quand Tony, le frère de la mère, débarque subitement avec un fusil à pompes et la folie dans les yeux.
Depuis quelque temps, les affaires n’allaient pas au mieux entre son père et Tony. Pourtant associés, les tensions entre les deux avaient escaladé jusqu’à l’explosion, quelques heures plus tôt, dans une discothèque pour roller. Floyd Sénior, alors combattant pro, a donc réglé la dispute en saisissant son beau-frère par la gorge pour le dégommer d’un simple geste comme un moins que rien, l’envoyant se vautrer quelques mètres plus loin.
Le jour de l’incident : Floyd Mayweather brandi comme bouclier humain devant un fusil à pompes
Dans un « un contre un » à la régulière face à un boxeur pro quand vous n’en n’êtes pas un, les options de riposte sont quand même assez limitées. Néanmoins, lorsqu’on ne se trouve pas dans un ring, mais dans la rue, les règles ont rapidement tendance à prendre le siège éjectable. Et dans un environnement dans lequel les choses se déroulent avec une lame plutôt qu’une mise en demeure, Tony va alors décider que son ancien associé, en l’humiliant de la sorte, venait de signer son arrêt de mort.
Le temps de s’y remettre et d’aller chercher son fusil à pompes, il se présentait, arme à la main, au domicile de la famille Mayweather pour régler ses comptes. Et une fois dans l’appartement, ça devient le pandémonium. Planté devant Floyd Sénior, Tony pointe le fusil à pompes dans sa direction et vers sa tête. Comprenant que tout allait dégénérer quoi qu’il arrive, le premier réflexe de Floyd sénior est alors de saisir son fils par les talons, et de le brandir devant lui comme un bouclier humain pour dissuader son assaillant.
La mère de Floyd hurle de folie et tente d’arracher le bambin des mains de son père. Des cris, des insultes, la situation a ainsi littéralement exploser et viré au cauchemar. « Si tu veux me tuer, tu vas devoir tuer le bébé aussi. » Raconte avoir dit Floyd Sénior dans le feu de l’action.
« La mère de Floyd hurlait : ‘donne-moi le bébé !’ Et elle tirait le bébé de mes bras pour que son frère puisse me tirer dessus. Mais hors de question que je repose ce bébé. Je ne voulais pas mourir. Ce n’est pas une histoire de mettre mon fils en travers d’un coup de feu. Je savais qu’il ne tirerait pas sur le bébé. Alors, il a arrêté de viser ma tête, il a baissé son canon sur mes jambes et Bam! »
Mais malgré la présence d’un enfant de quelques mois, à quelques centimètres, Tony envoie une cartouche de fusil à pompes dans les jambes de son désormais rival. Le mollet gauche explose sous l’impact, et en un claquement de doigts, les rêves de grandeur de Floyd sénior dans la boxe anglaise venaient de partir en fumée. Il reviendrait sut le ring quelques années plus tard, mais physiquement changé par la blessure, il ne reviendra jamais au niveau qu’il avait atteint au départ.
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À propos de l'auteur, Yvan Styve Guintang Ngoué
Diplômé d'une licence en sciences politiques, je suis passionné par les métiers de la communication. Un amoureux des mots qui essaie de les manier avec le plus grand respect et toujours un soupçon de sophistication.